Episode 8

flèche

-Ils ont tous disparu en même temps, dit soudain Amazia. Y compris Alex, le plus grand, qui était sur un lit d’hôpital à ce moment-là.

-Et le bébé aussi ? a presque crié Cody.

Tehe. Il avait vraiment craqué pour ce petit bout de chamallow… J’allais pouvoir me foutre de sa poire jusqu’à la fin des temps avec cette histoire !

-Oui, Leo aussi, a soupiré la vieille lady en tripotant sa tasse à café.

-Vous avez des indices ? j’ai demandé. Quelqu’un qui en veut à votre famille ?

Elle a eu l’air toute bizarre pendant genre un quart de seconde, mais finalement quand elle a ouvert la bouche ça a donné ça:

-Aucun indice.

Echange de regards avec Cody. Trop génial.

-Si vous voulez, vous pouvez vous rendre à l’endroit où la plupart ont disparu. Au parc.

Elle a marqué un truc sur un morceau de papier et nous l’a tendu.

-Tenez. Voici l’adresse.

Episode 6

flècheNeither Cody nor I attempted to strike up a conversation in the car. We were just too scared to even open up our mouth and speak. Mom kept telling us jokes but she was the only one to laugh. Which didn’t seem to bother her.

When we finally entered Amazia’s neighborhood and started searching for her house, it got worse.

I was just paralysed. There it was. A classic, red tile-roofed house with all its shutters closed because of the heat.

“No light in the house,” Cody whispered.

I could tell he was afraid, but for some reason he seemed to enjoy the situation. Such a weirdo. Sometimes I wonder how come he’s my brother.

“I’m coming with you guys,” Mom said.

She got out and opened up our doors. The heat was just too much to bear. The sun was shining joyfully over Mom’s head while she was waiting for her sons to stop acting like chickens.

‘Come on!’

Episode 6

flècheQuand on a mis au courant notre mère, on a été vachement surpris. Elle a eu l’air contente pour nous, comme si on venait d’être diplômés d’Harvard ou un truc du genre ! Faut dire que c’est grâce à elle qu’on connaît un minimum nos origines. Elle a grandi avec ses parents sur la réserve navajo et elle a toujours gardé une grande fierté pour ses racines. Même si maintenant elle est avocate et travaille à Phoenix. Des fois, elle nous saoûle un peu avec ses histoires de il-faut-toujours-se-rappeler-d’où-on-vient et bla-bla.

Alors quand on lui a sorti qu’on allait peut-être se lancer dans la recherche de quelques disparus sous la protection d’un ancêtre apache, ben je crois que ça lui a plu. Elle s’est précipitée sur son portable et elle a appelé nos grands-parents pour leur raconter.

Nos grands-parents, on les adore, pour de vrai. Ils vivent avec notre arrière grand-mère, ou plutôt, elle vit dans un hogan, l’habitation traditionnelle navajo. Et eux vivent dans une maison classique à côté. Et ILS ONT DES CHEVAUX. C’est mon grand-père qui a construit l’écurie. Tous les étés, on retourne les voir, et maintenant en plus on a un super poulain, Blue Moon ! Il a les yeux bleus, comme moi !

Mais je m’égare.

Avec maman, on s’est installés dans la Dodge. Cody avait le colis sur les genoux. Je suis assez fier de lui, parce qu’il n’aime toujours pas penser à ce bébé mais c’est lui qui a proposé de tenir les photos. On a filé jusqu’à la ville de Peoria, quasi à la limite de Maricopa County.

Quand on a vu la maison d’Amazia, toute simple avec son toit de tuiles sous le soleil, on a commencé à paniquer, Cody et moi. Mais c’était trop tard.

Comme on était un peu paralysés de terreur, maman a ouvert nos portes. Un air méga chaud est rentré dans la voiture. Elle nous a regardés gravement.

-Il est temps d’y aller. Je vous accompagne.

Avec Cody, on a échangé un regard. Mon frère a plissé ses yeux noirs (oui, parce qu’on est des jumeaux pas pareils au fait). Et il s’est extirpé de la voiture en premier.